L'armée sud-coréenne dit estimer que les missiles présentés samedi lors du grand défilé organisé à Pyongyang, la capitale nord-coréenne, pour la fête nationale, comprennent deux nouveaux types de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).
Prêts à une "guerre totale". Samedi est le "Jour du soleil" en Corée du Nord, qui commémore le 105e anniversaire de la naissance du fondateur de ce régime communiste dynastique, Kim Il-sung, grand-père de l'actuel dirigeant Kim Jong-un. Celui-ci a assisté au défilé à Pyongyang, où des armements divers étaient présentés. S'exprimant avant le début de la gigantesque parade militaire, le numéro deux du régime a promis que son pays était "prêt à répondre à une guerre totale par une guerre totale".
Une attaque nucléaire en préparation ?"Nous sommes prêts à répliquer à toute attaque nucléaire par une attaque nucléaire de notre façon", a insisté Choe Ryong-Hae, alors que le porte-avions américain Carl Vinson et sa flotille font route vers la péninsule coréenne. Ce discours de Choe samedi a précédé la parade elle-même, lors de laquelle des milliers de soldats ont défilé au pas de l'oie devant le leader du régime, Kim Jong-Un, après avoir patienté des heures dans des centaines de camions alignés le long des rives du Taedong, le fleuve qui traverse la capitale nord-coréenne.
Un déploiement de force. Outre la célébration du "Jour du Soleil", il s'agit pour ce pays communiste isolé sur la scène internationale d'adresser un message sans équivoque aux États-Unis, à la Corée du Sud et au Japon sur sa puissance militaire. Selon de nombreux observateurs, la Corée du Nord, dont le programme nucléaire est à l'origine de tensions internationales grandissantes, pourrait profiter de cette date-anniversaire pour procéder samedi à un nouveau tir de missile balistique, voire même à son sixième essai nucléaire, deux manoeuvres interdites par la communauté internationale.
La Russie est "très inquiète". De son côté, la Chine a averti vendredi qu'un "conflit peut éclater à tout moment": quiconque en sera à l'origine "devra assumer une responsabilité historique et en payer le prix", a martelé le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, répétant que "le dialogue est la seule issue". "Très inquiète", la Russie a de son côté appelé toutes les parties à la "retenue" et mis en garde contre "toute action qui pourrait être interprétée comme une provocation".