Le sommet de l'Asean à Manille a permis une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux Corées, tandis que Donald Trump et Moon Jae-In ont évoqué le cas de Pyongyang lors d'une conversation téléphonique.
Le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-In ont estimé dimanche que Pyongyang constitue une menace "grandissante" , alors que l'ONU vient de durcir ses sanctions contre la Corée du Nord pour qu'elle renonce à ses ambitions nucléaires.
"Menace directe sérieuse et grandissante". "Les deux dirigeants ont affirmé que la Corée du Nord représente une menace directe sérieuse et grandissante pour les États-Unis , la Corée du Sud, le Japon ainsi que pour la plupart des pays du monde ", selon un communiqué de la Maison-blanche publié après un entretien téléphonique entre les deux hommes.
Une conversation qui intervient alors qu'une rencontre entre les chefs des diplomaties sud et nord-coréennes a eu lieu à Manille.
La Corée du Nord parle d'une proposition de paix "manquant de sincérité". La ministre des Affaires étrangères sud-coréenne, Kang Kyung-Wha, a appelé Pyongyang à accepter son offre de dialogue pour soulager les tensions dans la péninsule et sur une nouvelle réunion des familles séparées par la guerre de Corée (1950-53).
Mais selon Yonhap, qui cite un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, son homologue nord-coréen Ri Hong-Yo a rétorqué que les propositions de Séoul n'étaient pas sincères. "Compte tenu de la situation actuelle dans laquelle le Sud collabore avec les États-Unis pour accentuer les pressions sur le Nord, de telles propositions manquent de sincérité", a-t-il déclaré.
Tillerson se satisfait du durcissement des sanctions contre la Corée du Nord. Le secrétaire d'État Rex Tillerson a quant à lui jugé que l'adoption par l'ONU d'un net durcissement des sanctions contre Pyongyang prouvait que la communauté internationale était unie derrière son objectif de dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Ces sanctions ont été qualifiées par Pyongyang "de violation violente" de sa souveraineté. Dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle du régime, la Corée du Nord a indiqué ne pas vouloir mettre "notre (programme de) dissuasion nucléaire sur la table de négociations."