Les États-Unis veulent que l'ONU prenne "les mesures les plus fortes possibles" pour sanctionner le dernier essai nucléaire nord-coréen, a affirmé lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley.
L'approche des Nations Unies "n'avait pas fonctionné". "L'heure est venue de cesser les demi-mesures", a lancé la diplomate américaine lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, en soulignant qu'il y avait "urgence" et que l'approche des Nations unies depuis plus de vingt ans "n'avait pas fonctionné" pour changer l'attitude nord-coréenne. Nikki Haley n'a toutefois pas précisé dans quels secteurs pourraient s'appliquer de nouvelles sanctions.
"On ne peut baisser la garde". Début août, lors de la dernière prise de sanctions, le Conseil de sécurité a fait preuve d'une "unité inhabituelle" concernant la Corée du Nord, a aussi relevé Nikki Haley. Mais le dirigeant nord-coréen "ne demande qu'une chose, la guerre", a-t-elle ajouté. Et c'est la raison pour laquelle, pour les États-Unis, la proposition russo-chinoise d'un gel des manœuvres militaires américano-sud-coréennes contre une suspension des programmes d'armement nord-coréens "n'est pas acceptable". "Nous ne le ferons pas" car "on ne peut baisser la garde", a-t-elle précisé.
"La France appelle à une réaction rapide et ferme". La France comme la Grande-Bretagne ont aussi souligné la nécessité de nouvelles mesures fermes. "La France appelle à une réaction rapide, ferme et unie", a dit l'ambassadeur français, François Delattre. "Le temps nous est compté", a-t-il ajouté, en soulignant aussi que les dernières sanctions, prises début août, devaient être appliquées strictement. "Nous devons maximiser la pression", a-t-il insisté.
Pour le Japon, "l'ONU a besoin d'unité". Le Japon demande que le Conseil de sécurité "condamne" les derniers agissements nord-coréens et travaille sur une "nouvelle résolution" prévoyant des sanctions contre Pyongyang, a déclaré lundi l'ambassadeur japonais à l'ONU, Koro Bessho. "Nous espérons qu'à la fin de la réunion il y aura le sentiment général que nous avons besoin de travailler ensemble sur une nouvelle résolution", a dit le diplomate à son arrivée à l'ONU pour une session d'urgence du Conseil de sécurité. L'ONU a besoin d'"unité", a-t-il ajouté en espérant le soutien de Moscou et de Pékin. "Nous ne pouvons plus perdre de temps", a ajouté Koro Bessho, dont le pays avait été survolé mardi dernier par un missile nord-coréen de moyenne portée. La Corée du Nord a procédé dimanche à son sixième essai nucléaire.
De son côté la Chine prône "le dialogue" pour une "dénucléarisation de la péninsule coréenne".