Un séisme peu profond de magnitude 2,9 s'est produit vendredi avant l'aube près du site des essais nucléaires nord-coréens, où Pyongyang a procédé le 3 septembre à son test le plus puissant à ce jour.
Une secousse à cinq km de profondeur. Pour autant, les spécialistes sud-coréens estiment que la secousse n'est pas due à l'activité humaine. Le tremblement de terre est survenu à 01h41 (18h41 à Paris jeudi), à une profondeur d'environ cinq kilomètres. L'épicentre était situé au nord du site d'essais de Punggye-Ri, selon l'Institut américain de géophysique, l'US Geological Survey (USGS).
Événement probablement naturel. "Cet événement s'est produit dans la zone des précédents essais nucléaires nord-coréens. Cet événement présente les caractéristiques d'un séisme, toutefois, à l'heure qu'il est, nous ne pouvons déterminer avec certitude le caractère (naturel ou produit par l'activité humaine) de cet événement", a poursuivi l'USGS. Mais l'agence météorologique de Corée du Sud a déclaré sur son site que "les analyses avaient déterminé qu'il s'agissait d'un séisme naturel. Nous estimons qu'il n'a provoqué aucun dégât".
Une réplique fin septembre. Le 24 septembre, la région avait déjà été secouée par un séisme de magnitude 3,5, probablement une réplique du sixième essai nucléaire mené le 3 septembre par la Corée du Nord, d'après les sismologues. Pyongyang a assuré alors avoir testé une bombe à hydrogène suffisamment petite pour être montée sur un missile.
Une intense source de tensions. Ce nouvel essai, qui avait été suivi par un déluge de condamnations internationales, avait provoqué une secousse bien plus forte, de magnitude 6,3, ressentie jusqu'en Chine. Dans la foulée, le conseil de sécurité de l'ONU avait infligé à Pyongyang un nouveau train de sanctions. Les tensions sont très élevées sur la péninsule. La Corée du Nord et le président américain Donald Trump se livrent à des échanges belliqueux tandis que le Pyongyang développe envers et contre tous ses programmes nucléaires et balistique.