Les États-Unis ont enjoint jeudi la Chine et la Russie à agir directement "de leur propre chef" après un nouveau tir de missile balistique par la Corée du Nord, dans un communiqué du secrétaire d'État américain Rex Tillerson.
Réunion d'urgence à l'ONU. "La Chine fournit la majeure partie du pétrole de la Corée du Nord. La Russie est le premier employeur de travailleurs forcés nord-coréens", a souligné Rex Tillerson. "La Chine et la Russie doivent indiquer qu'elles ne tolèrent pas ces tirs de missiles inconscients en agissant directement de leur propre chef", a souligné le chef de la diplomatie américaine. Le président américain, lui, ne s'est pas encore exprimé. Le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé une réunion d'urgence pour vendredi 15 heures (21 heures en France).
Survol du Japon. Le missile a été tiré depuis Sunan, le quartier de Pyongyang où se trouve l'aéroport international de la capitale nord-coréenne. Il a parcouru 3.700 km et atteint une altitude maximale de 770 km, a annoncé l'armée sud-coréenne. Selon la chaîne télévisée japonaise NHK, le missile a survolé l'île japonaise de Hokkaido et s'est abîmé en mer à environ 2.000 km à l'est des côtes nippones.
Missile à portée intermédiaire. D'après le Commandement des opérations militaires américaines dans le Pacifique (Pacom), il s'agissait d'un missile à portée intermédiaire qui n'a menacé ni les États-Unis ni le territoire américain de Guam, dans le Pacifique, où Washington possède des installations militaires stratégiques.