Les États-Unis ont plaidé lundi auprès du Conseil de sécurité des Nations unies pour un maintien des sanctions contre la Corée du Nord jusqu'à ce que de réels progrès soient enregistrés dans les tractations en vue du démantèlement du programme d'armes nucléaires de Pyongyang.
Optimistes mais "déterminés" à "appliquer un maximum de pression". Le conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster a rencontré à New York plusieurs ambassadeurs siégeant au Conseil, quelques jours après l'accord du président américain Donald Trump pour un sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.
"Nous sommes tous d'accord pour être optimistes face à cette opportunité", a déclaré H.R. McMaster à la presse après cette rencontre à huis clos à la représentation américaine auprès de l'ONU. "Mais nous sommes déterminés à poursuivre la campagne visant à appliquer un maximum de pression jusqu'à ce que nous constations des actes conformes aux paroles et de réels progrès vers la dénucléarisation", a-t-il poursuivi.
Vers une issue diplomatique. Donald Trump a accepté le principe d'une rencontre inédite avec Kim Jong-Un, qui pourrait se tenir d'ici fin mai, faisant naître l'espoir d'une issue diplomatique après plusieurs mois d'escalade des tensions, alimentée par des insultes et des menaces entre les deux hommes.
Le conseiller américain, qui a aussi rencontré le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, a souligné devant la presse que le Conseil avait fait preuve d'"unité et de détermination qui nous ont conduit au point où nous pouvons être en mesure de poursuivre une solution diplomatique en vue d'une complète dénucléarisation de la péninsule coréenne".
Des sanction jugées cruciales par les États-Unis. Devant les ambassadeurs onusiens, H. R. McMaster a insisté sur trois des résolutions ayant instauré des sanctions de plus en plus strictes contre Pyongyang, les estimant cruciales pour contraindre la Corée du Nord à s'asseoir à la table des négociations, a rapporté un diplomate du Conseil.
Pour un diplomate du Conseil, l'insistance des États-Unis à maintenir la pression sur Pyongyang illustre leur scepticisme concernant les perspectives de parvenir à un accord avec le régime de Kim Jong-Un. H. R. McMaster a précisé que l'administration Trump voulait agir rapidement en raison des inquiétudes face aux avancées importantes des programmes militaires nord-coréens, a rapporté un diplomate, sous couvert d'anonymat.