L'ONU a placé vendredi sur une liste noire 27 navires et 21 sociétés ainsi qu'un homme d'affaires accusés d'aider la Corée du Nord à contourner les sanctions internationales, prises en réponse aux essais nucléaires et balistiques de Pyongyang, selon un diplomate. C'est le train de sanctions le plus large jamais approuvé contre le régime nord-coréen par le Conseil de sécurité, agissant à la demande des Etats-Unis, pour avoir violé l'embargo économique qui frappe le pays, a précisé ce diplomate sous couvert d'anonymat.
Des sanctions violées. En 2017, à l'initiative de Washington, le Conseil de sécurité a imposé trois séries de sanctions économiques à la Corée du Nord qui touchent notamment ses exportations de charbon, de fer, sa pêche et son textile et limitent ses approvisionnements en pétrole. Au total, 15 navires et pétroliers nord-coréens voient leurs avoirs gelés et 13 d'entre eux sont aussi interdits d'entrée dans les ports du monde entier. Douze autres bateaux battant pavillon étranger, voient également leurs avoirs gelés et sont interdits d'entrée dans les ports internationaux.
Contexte de rapprochement. L'ONU gèle par ailleurs les avoirs mondiaux de 21 compagnies maritimes et d'import-export, dont trois basées à Hong Kong et notamment Huaxin Shipping, qui a livré du charbon nord-coréen au Vietnam en octobre 2017. Enfin, un homme d'affaires, Tsang Yung Yuan, est frappé d'une interdiction de voyager et d'un gel de ses avoirs pour avoir organisé des livraisons illégales de charbon depuis la Corée du Nord, avec la complicité d'un intermédiaire nord-coréen basé en Russie. Les sanctions ont été approuvées dans un contexte de rapprochement prudent entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, d'une part, et la Corée du Sud d'autre part, après plusieurs mois d'escalade des tensions.