Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis jeudi en garde contre le risque d'entrer "en somnambules dans une guerre" au sujet de la Corée du Nord, appelant à laisser une place à la diplomatie.
Privilégier la diplomatie. "La pire des choses possibles serait que nous entrions en somnambules dans une guerre qui pourrait avoir des circonstances dramatiques", a-t-il déclaré à l'occasion d'une visite à Tokyo. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté plusieurs séries de sanctions pour tenter de convaincre le pays reclus de renoncer à ses programmes balistique et nucléaire interdits.
Ces sanctions doivent être respectées "par la Corée du Nord en premier lieu mais aussi entièrement appliquées par tous les autres pays dont le rôle est crucial", afin de parvenir "à la dénucléarisation de la péninsule coréenne", a déclaré Antonio Guterres. "L'unité du Conseil de sécurité est essentielle. Mais il est aussi crucial de laisser la possibilité de contacts diplomatiques qui permettent à la dénucléarisation de se faire de manière pacifique", a-t-il lancé.
"Nous avons besoin d'une solution politique". La semaine dernière le secrétaire général adjoint de l'ONU aux Affaires politiques, l'Américain Jeffrey Feltman, s'est rendu en Corée du Nord. Les Nord-Coréens "sont d'accord pour considérer qu'il est important d'éviter une guerre", a affirmé Jeffrey Feltman, en évoquant "la mission la plus importante" de sa carrière. "Nous avons besoin d'une solution politique" à cette crise dans la péninsule nord-coréenne et "de réduire les tensions". "Il n'y a pas de temps à perdre", a souligné le responsable.
Des discussions ? Les États-Unis sont prêts à entamer des discussions avec la Corée du Nord "sans condition préalable", même s'ils restent déterminés à obtenir par tous les moyens, y compris militaires, que Pyongyang renonce à l'arme nucléaire, a déclaré mardi le secrétaire d'État américain Rex Tillerson.
Une rencontre seulement si elle est "utile". Interrogé sur le fait de savoir s'il souhaiterait rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, il a répondu : "Les rencontres n'ont de sens que si elles ont une raison d'être. Je suis prêt à aller n'importe où, n'importe quand lorsque c'est utile mais non pas (...) juste pour me trouver devant les caméras de télévision". "Nous sommes disponibles mais nous ne pouvons servir de médiateurs que lorsque les deux parties acceptent notre médiation".