Donald Trump, dernièrement plutôt louangeur à l'égard des efforts chinois pour faire pression sur la Corée du Nord, a vivement dénoncé jeudi la position de Pékin qui empêche selon lui toute "solution amicale" dans le dossier nucléaire nord-coréen.
"Pris la MAIN DANS LE SAC", a lancé le président américain sur Twitter, se disant "très déçu de voir la Chine permettre au pétrole d'entrer en Corée du Nord". "Il n'y aura jamais de solution amicale au problème avec la Corée du Nord si cela se poursuit", a-t-il menacé.
Caught RED HANDED - very disappointed that China is allowing oil to go into North Korea. There will never be a friendly solution to the North Korea problem if this continues to happen!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 28 décembre 2017
Pas de menace claire. Donald Trump n'a pas clairement brandi la menace de frappes militaires, mais il a déjà, ces derniers mois, promis de "détruire totalement" la Corée du Nord en cas d'attaque initiale de la part du régime de Kim Jong-Un. Il n'était pas clair dans l'immédiat si le président américain faisait référence à des preuves, en possession des États-Unis, d'un éventuel non respect par la Chine des sanctions internationales.
Réduction des livraisons de pétrole brut et raffiné. Le 22 décembre dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a durci les sanctions contre la Corée du Nord par un vote unanime sur une résolution américaine, après des négociations entre les États-Unis et la Chine, considérée comme le principal partenaire commercial du pays reclus. La nouvelle résolution, qui dénonce les essais nucléaires et balistiques de Pyongyang, alourdit les sanctions précédentes en amenuisant davantage les livraisons de pétrole brut et raffiné qui proviennent majoritairement de Chine.
L'influence du coup de pression chinois ? Ces derniers mois, l'administration américaine s'est montrée plutôt satisfaite des efforts de la Chine, qui a voté en faveur des trois résolutions onusiennes adoptées depuis l'été, durcissant à chaque fois les sanctions contre Pyongyang. Washington est persuadé que seule une vraie pression de la part des Chinois, et un embargo pétrolier strictement respecté, peuvent faire plier Kim Jong-Un et le pousser à négocier l'abandon de son programme nucléaire. Pékin "a appliqué certaines interdictions d'importations et sanctions, mais peut et devrait continuer à faire plus", a estimé mercredi soir le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson dans une tribune publiée par le New York Times.