La présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, a quitté le palais présidentiel dimanche, deux jours après avoir été destituée par la Cour constitutionnelle en raison d'un scandale de corruption, a indiqué l'agence Yonhap. Elle a quitté la Maison bleue vers 10h00 GMT pour rejoindre sa résidence privée dans le sud de Séoul, où des centaines de partisans étaient rassemblés pour protester contre la décision de la haute juridicition, selon Yonhap.
Cloîtrée depuis deux jours. La cour avait confirmé vendredi la destitution de la présidente, votée en décembre dernier par l'Assemblée nationale, entraînant son départ effectif du pouvoir. Les juges ont estimé qu'elle avait enfreint la loi en permettant à sa confidente secrète, Choi Soon-Sil, de se mêler des affaires de l'Etat et qu'elle avait contrevenu aux règles de la fonction publique. Première présidente démocratiquement élue à être destituée, Park Geun-Hye était depuis cloîtrée dans la Maison bleue, la présidence sud-coréenne, alors que des employés réparaient et nettoyaient sa résidence privée.
Forte mobilisation policière. Des images diffusées en direct par la télévision à l'extérieur du palais présidentiel ont montré des dizaines de policiers à moto attendant d'escorter la présidente déchue avant son départ. Quelque 800 policiers étaient déployés pour éviter d'éventuelles violences après celles qui ont meurtri le pays ces derniers jours.
Une élection présidentielle doit être organisée dans les 60 jours suivant la décision de la cour. Des médias locaux avancent le 9 mai comme date la plus probable pour le scrutin.