Le patron du groupe Samsung, Jay Y. Lee, a été entendu pendant plus de 15 heures par le procureur spécial chargé de l'enquête sur l'affaire de trafic d'influence autour de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye. Le dirigeant n'a fait aucun commentaire à la sortie de son audition mardi matin. Les enquêteurs veulent vérifier si Samsung a bien promis 43 milliards de wons (environ 35 millions d'euros) à une entreprise et des fondations créées par Choi Soon-sil, amie et confidente de la présidente Park Geun-hye. Ils tentent de déterminer si ce soutien financier a influencé la décision de la caisse publique des retraites de soutenir la fusion controversée de deux filiales de Samsung.
Quatre responsables de Samsung dans le viseur de la justice. Prouver des accords illicites entre Park, ou son entourage, et Samsung s'avère crucial pour le procureur spécial dont l'enquête vise d'abord la présidente sud-coréenne, ont estimé des analystes. Le bureau du procureur a également identifié comme suspects quatre autres responsables de Samsung et en a convoqué trois. Le président de Samsung Group, Chang Choon-ki, a été interrogé dimanche et son vis-à-vis de Samsung Electronics, Park Sang-jin, l'a été lundi, ainsi qu'un troisième dirigeant. Park, Choi et Samsung ont rejeté les accusations de corruption. Jay Y. Lee, qui est âgé de 48 ans, avait été interrogé pendant 22 heures d'affilée le mois dernier avant que le procureur spécial n'émette un mandat d'arrêt, demande qui avait ensuite été rejetée par un tribunal de Séoul.