L'enquête sur le scandale de corruption qui fait rage en Corée du Sud s'est élargie et touche désormais les préparatifs des Jeux olympiques d'hiver 2018, avec l'audition mercredi par le parquet de Séoul de l'ancien vice-ministre des Sports.
Confidente de l'ombre. Cette retentissante affaire est centrée sur l'amie de 40 ans de la présidente Park Geun-Hye, Choi Soon-Sil, une confidente de l'ombre arrêtée début novembre pour fraude et abus de pouvoir. Choi Soon-Sil, 60 ans, est accusée d'avoir usé de son influence sur Park Geun-Hye pour contraindre des groupes industriels à verser des fonds à des fondations douteuses, sommes dont elle se servait ensuite à des fins personnelles.
Une démission sous pression. Kim Chong, vice-ministre des Sports jusqu'au mois dernier, un poste qu'il a occupé pendant trois ans, est soupçonné d'avoir aidé les fondations de Choi Soon-Sil à obtenir de juteux contrats publics et d'avoir obtenu sous la pression la démission de l'ancien patron du comité organisateur des JO de Pyeongchang parce qu'il avait refusé d'octroyer un contrat à une entreprise ayant partie liée avec Choi Soon-Sil.
Cho Yang-Ho, président de Korean Air, avait pris la tête de ce comité en 2014 au moment où il devait faire face à des problèmes de financements et de délais de construction. Il est largement crédité d'avoir réussi à inverser la tendance, avec l'arrivée en particulier de grands sponsors, jusqu'à sa démission soudaine en mai.
Les Sud-Coréens scandalisés. Cette affaire scandalise les Sud-Coréens, qui sont descendus en masse dans la rue samedi pour réclamer la démission de Park Geun-Hye, la plus grande manifestation en Corée du Sud depuis les grands rassemblements pro-démocratie de la fin des années 1980.