L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a de nouveau refusé mercredi de témoigner au procès pour corruption de l'héritier de Samsung, citant des raisons de santé.
Un deuxième refus de l'ex-présidente. C'est la seconde fois en deux semaines que celle qui a été destituée dans ce retentissant scandale de corruption refuse de répondre à une convocation du tribunal pour être entendue dans le procès de Lee Jae-Yong, vice-président de Samsung Electronics et navire amiral du conglomérat sud-coréen.
Accusé d'avoir versé des pots-de-vin. Le petit-fils du fondateur du groupe avait été placé en détention provisoire en février puis inculpé "pour corruption, abus de biens sociaux, dissimulation d'actifs à l'étranger et parjure". Il est accusé d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de l'ombre de la présidente Park Geun-Hye, en contrepartie de faveurs politiques. Quatre autres dirigeants sont également jugés.
Une santé défaillante. En détention depuis fin mars, Park Geun-Hye, qui est jugée pour corruption dans un procès distinct complètement lié à cette affaire à tiroirs qui a précipité sa descente aux enfers, se plaint de fatigue et d'une blessure à un orteil qui la fait légèrement boiter. Ses avocats disent que sa santé a souffert de sa détention par un temps actuellement chaud et lourd et du rythme judiciaire très intense : elle comparaît quatre jours par semaine lors d'audiences qui durent parfois 10 heures.
"Nous avons visité ce matin l'accusée à son centre de détention de Séoul pour l'emmener témoigner, mais elle a refusé d'honorer la convocation, citant à nouveau des raisons de santé", a déclaré le parquet de Séoul, cité par l'agence sud-coréenne Yonhap.