L'héritier de l'empire Samsung, Lee Jae-Yong, va de nouveau être entendu, lundi, dans le retentissant scandale de corruption qui a entraîné la destitution de la présidente sud-coréenne, ont annoncé dimanche les enquêteurs. Le vice-président de Samsung Electronics, âgé de 48 ans, a déjà été plusieurs fois interrogé dans cette affaire qui secoue le pays.
L'équipe spéciale d'enquêteurs avait envoyé une onde de choc dans les rangs du conglomérat en requérant l'arrestation de M. Lee pour des soupçons de corruption, d'abus de biens sociaux et de parjure. Le premier fabricant mondial de smartphones, qui pèse un cinquième de l'économie sud-coréenne, se remettait déjà à peine de la débâcle du rappel planétaire de son Galaxy Note 7 aux batteries explosives. Mais la justice avait refusé le mois dernier de délivrer un mandat d'arrêt, estimant que les preuves n'étaient pas assez solides pour justifier son arrestation.
"Nous avons besoin d'interroger M. Lee au sujet de choses que nous avons découvertes (après le rejet du mandat d'arrêt)", a déclaré Lee Kyu-Chul, porte-parole des enquêteurs. L'audition est prévue lundi matin. Deux autres cadres dirigeants de Samsung sont également convoqués, a ajouté le porte-parole, précisant que les enquêteurs pourraient demander l'arrestation de M. Lee à l'issue de son audition.