La marine sud-coréenne a lancé des manœuvres à tirs réels mardi, afin de dissuader Pyongyang de toute provocation en mer, a annoncé Séoul dans un communiqué, 48 heures après que le régime de Kim Jong-un a affirmé avoir testé une bombe H.
Envoyer "l'ennemi par le fond". "Si l'ennemi se lance dans une quelconque provocation, sur mer ou sous les flots, nous allons immédiatement répondre et l'envoyer par le fond", a averti le capitaine Choi Young-chan, commandant du 13e groupe naval des forces armées sud-coréennes, dans un communiqué. Cet exercice naval, en mer du Japon, a notamment impliqué la frégate Gangwon, de 2.500 tonnes, un patrouilleur de 1.000 tonnes, et un navire lance-missiles de 400 tonnes, a précisé la marine sud-coréenne dans un communiqué.
Un sixième essai nucléaire. Dimanche, le régime de Pyongyang avait signé son sixième essai nucléaire, le plus puissant de son histoire, affirmant avoir testé une bombe H qui pourrait être montée sur un missile balistique intercontinental (ICBM). En réaction, la Corée du Sud avait dès lundi lancé des manœuvres terrestres à tirs réels, simulant une attaque avec des missiles balistiques sur le polygone de tir nucléaire du régime de Kim Jong-un.
Dans un entretien téléphonique, le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-In s'étaient mis d'accord lundi pour supprimer la limite décidée en 2001 sur les charges utiles embarquées sur les missiles balistiques sud-coréens, limite alors fixée à 500 kilos. Le président Trump avait également affirmé être prêt à approuver des ventes "pour des milliards de dollars" en équipements militaires et armements à la Corée du Sud, selon un communiqué transmis par la Maison-Blanche.
La tension autour du programme d'armement nucléaire nord-coréen a singulièrement monté ces dernières semaines, cet essai nucléaire venant s'ajouter à de nombreux tirs de missiles par les forces de Pyongyang, avec notamment deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux semblant mettre le territoire américain à portée de frappe.