La Serbie a adopté des mesures très strictes pendant la crise sanitaire déclenchée par le Covid-19. Certaines perdurent encore, spécialement pour les personnes âgées. Ainsi, sur chaque trottoir de Belgrade, il est facile d’identifier les plus de 65 ans : ce sont ceux qui portent un masque et des gants.
Si cette mesure est uniquement obligatoire pour eux, Djuro relativise la contrainte. "Vous savez, j’ai connu la Seconde Guerre mondiale, alors un masque et des gants… Ce n’est pas un problème. En revanche, c’est la première fois que je ne connais pas mon ennemi, que je ne le vois pas", explique-t-il à Europe 1. "Nous sommes une population fragile, alors on écoute les médecins et on se protège", poursuit-il.
Un confinement beaucoup plus strict pour les seniors
Djuro ne se sent pas discriminé. Ratko non plus. Ce retraité observe les mêmes règles et pendant le confinement, il s’est vite accommodé de devoir rester enfermé chez lui avec pour seule heure de sortie autorisée : le dimanche de 4 heures à 7 heures du matin. "Les jeunes du quartier nous demandaient ce dont nous avions besoin pour manger par téléphone", raconte-t-il. "Beaucoup d’entre eux nous apportaient nos courses. C’était bien organisé."
Notre reporter s’est lancé dans un tour d’Europe du sud, observant le déconfinement des pays les plus durement touchés par la crise sanitaire, comme l’Italie. Retrouvez ci-dessous les différentes étapes de son "carnet de bord" :
• Première étape, Vintimille : si les touristes français ne viennent pas, "on peut fermer"
• Deuxième étape, Milan : se réinventer pour survivre à la crise économique
•Troisième étape, Venise : calme, propre et silencieuse
•Quatrième étape à la frontière slovène : "Une goutte après l'autre, le vase se remplira pour revenir à une situation normale"
• Cinquième étape, en Slovénie : la vie normale...
• Sixième étape, la Croatie : dans l'attente des touristes
• Septième étape, Novi Sad : les contraintes sanitaires déjà oubliées
Si les personnes âgées en Serbie auraient pu se sentir mises à l’écart au début de l’épidémie, la crise aura finalement rapproché les générations.