L’expansion du coronavirus chinois inquiète les autorités sanitaires du monde entier. L’heure n’est pas encore à la panique mais les cas se multiplient et pas seulement en Chine. Aux États-Unis, où cinq cas ont été confirmés, le personnel soignant se sert de robots pour éviter que les médecins et infirmières n'entrent en contact avec les patients touchés.
Pas de médecins avec le patient
Cela se passe dans l’État de Washington, où a été diagnostiqué le premier malade sur le territoire américain. Il s’agit d’un homme, la trentaine, qui revenait de Wuhan en Chine, là où l’épidémie a commencé. Le patient va très bien, son état est stable. Mais depuis, il est à l’isolement et son suivi comme ses traitements sont réalisés à l’aide d’un robot.
À LIRE AUSSI - Coronavirus : Professeur Bruno Lina considère qu'il n'y a "pas d'évolution du génome du virus"
Cela veut dire que les médecins ne sont pas avec lui dans la salle. Ils communiquent via un écran et une caméra. Quant au robot, il est équipé d’un stéthoscope et de capteurs qui prennent ses signes vitaux à distance pour vérifier si le patient est toujours contagieux. On l’oublie, mais les équipes médicales sont souvent les premières contaminées en cas de maladie infectieuse. D’où l’idée d’utiliser des robots pour limiter leur exposition aux virus.
Une procédure pour les maladies contagieuses
Cela n’est pas forcément très réconfortant pour les patients mais heureusement, on ne les considère pas complètement comme des pestiférés. Dès qu’il y a besoin d’une piqûre par exemple, ce ne seront pas des robots, mais de vrais infirmiers ou infirmières qui vont s’en charger.
C’est une procédure qui a été mise en place aux États-Unis pour traiter les maladies les plus contagieuses (Ebola, Sras ou Mers) et qui a évidemment été reprise pour ce virus. Donc il y a désormais des caméras thermiques pour prendre la température d’une personne à distance. Ou des brancards hermétiques pour éviter de contaminer d’autres patients pendant les déplacements.
Peut-être qu’un jour, même l’accueil et le diagnostic de ce genre de maladied sera automatisé par des robots. Pour le meilleur : circonscrire les épidémies. Ou pour le pire : déshumaniser la médecine.