Les Etats-Unis sont de plus en plus touchés par le coronavirus. Il s'agit désormais du pays avec le plus grand nombre de cas (30.000) après la Chine et l’Italie, dont près de 17.000 cas rien qu’à New York, nouvel épicentre de l’épidémie. Une grande partie du pays est donc paralysée, les commerces sont fermés et les déplacements limités. Comme les Européens, les Américains font donc des stocks de nourriture et de produits essentiels. Mais la grande différence, c’est qu’ils se ruent aussi sur... les armes à feu ! Deux fois plus d’achats que d’habitude ont été recensés. Illustration dans une armurerie du New Jersey, où notre correspondant s'est rendu.
Sur le mur derrière le comptoir, il n’y a plus que des fusils de chasse en exposition."Les pistolets, les fusils à pompe, les fusils d’assaut... Les armes plus populaires sont presque toutes parties", raconte Ryman Navoa, le gérant. "Alors il ne reste que ça, mais les gens achètent parce qu’ils veulent désespérément une arme", poursuit-il.
"J’ai pas envie de me faire braquer"
Ryman a doublé ses ventes ces derniers jours. Comment l'expliquer ? Nous avons demandé à Sheila, venue chercher des munitions pour son revolver. "J’ai pas envie de me faire braquer. J’ai confiance en Dieu", s'empresse-t-elle de préciser. "Mais je me protège moi-même". Pourquoi se ferait-elle plus "braquer" aujourd'hui ?
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Sheila explique que dans son quartier, beaucoup de gens ont déjà perdu leur boulot, à cause du virus. Des familles pauvres qui vivent au jour le jour. "Elles n’ont déjà plus d’argent, ne touchent pas le chômage. Pour nourrir vos enfants, vous êtes prêts à tout...", dit-elle d’un air entendu.
Dans la file d’attente, un autre client porte un masque et des gants, "pour se protéger du virus", dit-il. Les armes qu’il est venu acheter, c’est pour se protéger des autres.