Selon Benyamin Netanyahou, le confinement décidé en Israël pourrait être prolongé. Depuis une semaine, les restrictions ont été renforcées pour faire face à la résurgence du coronavirus, avec entre 5.000 et 6.000 nouveaux cas par jour. L’armée a été déployée et les réservistes rappelés, notamment dans les zones les plus touchées. Ce sont souvent celles où vivent la communauté arabe israélienne et la communauté juive ultra-orthodoxe. Europe 1 a suivi le combat particulier de Tsahal, l'armée israélienne.
Un pick-up de l'armée sillonne la ville arabe israélienne de Tayibe, à la frontière avec la Cisjordanie. Des militaires sont au volant du véhicule, mais c'est la voix de l'imam qui rappelle les gestes barrières dans les haut-parleurs. Au carrefour, des soldats israéliens distribuent des prospectus pour rappeler les consignes. La première d'entre elles ? Ne pas se marier. "Notre plus gros problème est les mariages, car cela crée beaucoup de malades", raconte un soldat. "Au début, les gens n’écoutaient pas, mais depuis qu’on les a interdits, il y a moins de malades ces deux dernières semaines."
La Torah plus que l'État
Dans la mairie transformée en centre de commandement, les chiffres n'incitent pas encore à l'optimisme. Le lieutenant-colonel Rapaport scrute un écran où les cas de Covid-19 s'affichent en temps réel : "On doit savoir qui est infecté et on appelle chacun d’entre eux pour qu’ils s’isolent, mais c’est dur", reconnaît-il. "On déploie beaucoup d’efforts et les cas augmentent."
Il y a d'autres zones rouges en Israël, comme à Bnei Brak, où ne vivent que des juifs ultra-orthodoxes. Ici, les plus radicaux méprisent toutes les consignes : "J’ai eu le virus mais je ne respecte pas le confinement", affiche l'un des habitants. "On suit les règles de la Torah, pas celles de l’État." Un gradé se désole : "Que faire quand la parole des autorités ne vaut rien face à celle des rabbins ?"