15 millions d’Italiens sont désormais placés en quarantaine. Le décret a été publié ce week-end pour tenter d’endiguer le coronavirus. Avec 366 décès enregistrés lundi matin, l’Italie est le troisième pays du monde le plus touché par le virus. Toute la Lombardie, y compris Milan, ainsi que la région de Venise, le nord de l’Emilie-Romagne et l’est du Piémont sont concernées par cette mise à l’isolement. La zone rouge a donc été élargie au-delà de la ville de Codogno, foyer de l’épidémie dans la péninsule, et confinée depuis deux semaines. Là-bas, la fin de la quarantaine a eu lieu ce week-end, dans le désordre et la confusion.
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"C’est une gestion à l’italienne…", expliquent les habitants de Codogno, résignés. Dimanche, les barrages routiers à l’extérieur la ville ont été levés. Si la zone rouge s’est élargie, les déplacements se font au compte-goutte. "Qu’est-ce qu’on doit faire maintenant ? Est-ce qu’on peut retourner travailler ou pas ? On n’arrive pas à avoir d’information claire", confie Aron, un riverain. "J’ai même posé la question à un policier. Il m’a dit : 'Je n’ai reçu aucun ordre de la préfecture. Je ne sais pas comment on doit gérer ça.'"
"J’ai besoin de revoir des gens sourires dans la rue"
Tout passe par le bouche-à-oreille. "Nous ne méritons pas ça", s’agace le maire de Codogno sur les réseaux sociaux. Après deux semaines d’isolement, Eleonora aussi perd patience : "Je suis fatiguée. J’ai besoin de revoir des gens sourire dans la rue, sans masque, mais bon pour ça je n’attends plus aucune aide des autorités, comme d’habitude…"