La France est souvent montrée du doigt pour sa gestion de la crise sanitaire due au coronavirus. Mais par-delà de nos frontières, les traditionnels bons élèves ont également du mal. C'est le cas notamment de nos voisins allemands. Le pays est obligé de donner un nouveau tour de vis : depuis mercredi matin, les écoles et les commerces non-essentiel sont fermés, et ce jusqu'au 10 janvier au minimum. Dans certaines régions, il y a également un couvre-feu la nuit.
Il faut dire que les chiffres de l'épidémie sont catastrophiques outre-Rhin : plus de 27.000 nouveaux cas et 952 morts en 24 heures. Tous les signaux sont au rouge et les hôpitaux sont sous tension, notamment dans les services de réanimation. Au dernier pointage, mercredi matin, 80% des 30.000 lits de soins intensifs étaient occupés. Plusieurs hôpitaux avaient, dans un premier temps, envoyé leurs malades vers d'autres villes. Mais ils ont commencé à faire le tri : les services doivent refuser d'intuber certains patients, souvent les plus âgés, pour laisser la priorité aux autres.
Une situation "hors de contrôle" à l'Est de l'Allemagne
La situation est même "hors de contrôle" dans l'Est du pays, selon les autorités sanitaires. Le taux d'incidence pour 100.000 habitants ne cesse d'augmenter. Il est à plus de 600 à Bautzen et 700 à Görlitz, deux villes situées en Saxe. En cause : l'échec des mesures de restrictions prises en novembre. Elles étaient censées protéger les personnes les plus vulnérables mais le virus frappe surtout les maisons de retraite.
Ces mesures n'étaient peut-être pas assez strictes ou pas assez bien appliquées. Mais une choses est sûre : elles sont intervenues trop tard, à cause de la résistance de quelques länder, qui sont aujourd'hui les plus touchés par l'épidémie. Le nouveau tour de vis semble bien compris par la population : 81% des Allemands estimaient, la semaine dernière, qu'il fallait durcir les règles.