La grogne monte d'un cran en Côte d'Ivoire. Des mutins ont bloqué les quatre accès à la deuxième ville du pays samedi matin après avoir tiré en l'air toute la nuit. Ce mouvement intervient au lendemain des déclarations du chef d'état-major des armées, le général Sekou Touré. Ce dernier a menacé les mutins de "sanctions disciplinaires sévères" vendredi. Jeudi, un représentant des mutins s'est exprimé au nom de tous les soldats en expliquant renoncer à "toute revendication d'ordre financier".
"Nous voulons notre argent." "Nous voulons notre argent", a pourtant lancé un mutin samedi, dont le visage était caché par une cagoule. Ces mutins ont chassé les policiers qui contrôlent habituellement les "corridors" et ont pris position sur les routes afin de bloquer tout accès à la ville. Samedi, les mutins tiraient sporadiquement en l'air au niveau de ces corridors ainsi qu'à l'intérieur de Bouaké. Une personne a été gravement blessée par balle, a constaté un journaliste de l'AFP au Centre hospitalier universitaire de la deuxième ville du pays.
Situation calme samedi à Abidjan. Vendredi, des mutins avaient tiré autour du camp Gallieni, où ils avaient pris position, dans le centre d'Abidjan, et paralysé plusieurs villes du pays dont Bouaké, Korhogo, Odienné et Man. Un important dispositif avait été déployé vendredi à Abidjan par les forces loyalistes. La situation dans la capitale ivoirienne était calme samedi.