Le coût de l'opération militaire française contre le groupe État islamique (EI) en Irak et Syrie va s'élever à 360 millions d'euros en 2016, a annoncé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, dans une interview à France 2.
"Le prix de notre sécurité". "L'opération au Levant coûtera à peu près 360 millions d'euros à la France en 2016, pour notre sécurité, pour éviter que Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) renouvelle ses interventions barbares sur notre territoire", a-t-il déclaré dans l'émission Complément d'Enquête qui sera diffusée jeudi soir. "C'est le prix de notre sécurité tout compris, y compris l'envoi du porte-avions", a-t-il précisé.
Le porte-avions déployé jusqu'à la mi-décembre. La France dispose de 12 avions de chasse Rafale en Jordanie et aux Émirats arabes unis qui mènent des opérations depuis septembre 2014 en Irak et septembre 2015 en Syrie, dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Elle a également engagé à trois reprises son unique porte-avions, le Charles-de-Gaulle, contre l'EI depuis février 2015. Déployé actuellement en Méditerranée orientale, jusqu'à la mi-décembre, il triple la capacité de frappes françaises avec ses 24 chasseurs embarqués.
961 frappes aériennes depuis 2014. Les avions de la coalition interviennent en appui des forces irakiennes et peshmergas (kurdes) qui ont entamé le 17 octobre une vaste offensive pour la reprise de Mossoul, deuxième ville irakienne, à l'EI. Les chasseurs français ont réalisé 961 frappes, pour l'essentiel sur le théâtre irakien, depuis le début de leur engagement en 2014. Du 9 au 16 novembre, ils ont effectué dix frappes, soit 11 objectifs détruits, après avoir réalisé 20 frappes et détruit 25 objectifs la semaine précédente, selon un compte-rendu hebdomadaire de l'état-major.
Le "ralentissement global de l'activité aérienne de la coalition" est lié à une "progression plus lente" des forces irakiennes à Mossoul du fait de la "résistance" de l'EI et de la "nécessité de sécuriser" les zones conquises ces dernières semaines, a expliqué jeudi le porte-parole de l'état-major, le colonel Patrik Steiger.