La France n'est pas encore confrontée à une flambée des contaminations mais pour la première fois depuis la mi-septembre, son taux d'incidence, c'est-à-dire le nombre de cas positifs au coronavirus pour 100.000 habitants sur une semaine, est repassée au-dessus du seuil des 100 cas. La circulation du virus en Europe est jugée "très inquiétante" par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.
Une situation dégradée dans plusieurs pays européens
Alors que l'épidémie s'emballe un peu partout en Europe, de nombreux pays serrent la vis pour endiguer une cinquième vague, à l'image de l'Autriche. Depuis 24 heures, les deux millions de non-vaccinés que compte le pays sont confinés et les contrôles inopinés ont été renforcés. L'Autriche connaît un taux d'incidence de 815 cas pour 100.000 habitants, un des taux les plus élevés d'Europe. Et pour cause, seulement 65% de sa population est vaccinée.
Pour autant, faut-il que les pays européens suivent le même chemin ? "Je ne pense pas que ce soit la solution miracle pour réduire la vague épidémique qui est en train de déferler dans certains pays européens", juge Philippe Amouyel, épidémiologiste. "Et d'autre part, ça crée une stigmatisation de ces populations qui, encore, accroît les clivages qu'il peut y avoir dans la population française. Je ne pense pas que ce soit la meilleure solution, ni une solution utile à terme."
Les Pays-Bas connaissent eux aussi une situation sanitaire dégradée : 16.000 nouveaux cas ont été recensés vendredi dernier. Pour faire face à cette recrudescence, le gouvernement hollandais a décidé de fermer les bars, restaurants, et supermarchés dès 20 heures. Il n'y aura d'ailleurs plus de spectateurs dans les tribunes et cela juste avant un match décisif entre les Pays-Bas et la Norvège pour une place en Coupe du monde. De son côté, l'Allemagne, où 70% de la population est totalement vaccinée, encouragera prochainement un retour massif au télétravail.