Covid-19 : les États-Unis durcissent les conditions d'entrée dans le pays

Les États-Unis demandent aux voyageurs un test négatif la veille du départ pour le pays (Illustration). © Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
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avec AFP , modifié à

Les États-Unis vont renforcer les contrôles sanitaires pour les voyageurs internationaux dès la semaine prochaine. En plus d'être vaccinés, les voyageurs devront présenter un test négatif réalisé dans la journée précédant le départ. Un durcissement du à l'émergence du variant Omicron du Covid-19 dans le pays.

Faire face à l'hiver et au variant Omicron , sans crisper davantage une population américaine lasse de la pandémie et de moins en moins convaincue par sa gestion sanitaire : c'est la difficile équation que tente de résoudre Joe Biden en présentant jeudi un nouveau plan de lutte contre le Covid-19 . La Maison Blanche a dévoilé une série d'initiatives dans un document qui ne contient toutefois aucune annonce spectaculaire, et surtout aucune nouvelle mesure de nature contraignante pour les citoyens américains.

Pas question d'imposer une quarantaine aux arrivants

L'administration Biden compte davantage sur le renforcement de dispositions déjà existantes. Le point peut-être le plus saillant des mesures annoncées jeudi est le renforcement des exigences pour les voyageurs internationaux : à partir "du début de semaine prochaine", il leur faudra, en plus d'être vaccinés, présenter un test négatif réalisé dans la journée précédant le départ. Le test pouvait jusqu'ici être réalisé dans les trois jours avant l'envol.

Un haut responsable de la Maison Blanche a toutefois précisé qu'il n'était pas pour l'instant question d'imposer une quarantaine aux arrivants, une information qui avait circulé dans la presse. Les vols domestiques restent eux dispensés de ces exigences sanitaires pour le moment. A l'intérieur des frontières, l'administration Biden prolonge jusqu'au 18 mars l'obligation de porter le masque dans les transports en commun, qui devait expirer le 18 janvier.

Renforcement des dépistages

La Maison Blanche annonce aussi des mesures destinées à augmenter le dépistage : les tests réalisés à domicile seront remboursés par les assurances santé privées, et le nombre de tests distribués gratuitement sera doublé à 50 millions. Mais le grand enjeu reste de développer la vaccination pour Joe Biden, qui avait promis avant son élection d'endiguer la pandémie, et à qui il a été abondamment reproché d'avoir crié victoire prématurément début juillet, juste avant que le variant Delta ne frappe le pays.

Alors que moins de 60% des Américains de tous âges sont pleinement vaccinés, la Maison Blanche doit convaincre ceux qui ne le sont pas de sauter le pas, mais aussi persuader ceux qui le sont de recevoir une dose de rappel ("booster"), tout en encourageant les parents à faire vacciner leurs enfants à partir de l'âge de 5 ans. Cela alors que la vaccination, et plus largement toutes les mesures sanitaires contraignantes prises face au Covid-19, font l'objet de critiques parfois extrêmement virulentes dans le camp conservateur.

Faire face "à tous les scénarios"

Joe Biden veut lancer "des centaines" de cliniques de vaccination "familiales", dans lesquelles les enfants pourront être vaccinés pendant que leurs parents et grands-parents recevront leurs doses de rappel. Alors que les États-Unis ont confirmé mercredi qu'un premier cas du nouveau variant Omicron avait été détecté sur le sol américain, la Maison Blanche assure que des mesures sont prises pour faire face à "tous les scénarios".

"Le président s'engage à utiliser toutes les ressources du gouvernement pour assurer que nous aurons accès rapidement à des vaccins et des +boosters+ mis à jour pour les citoyens américains, dans le cas peu probable où cela serait nécessaire pour combattre le variant Omicron", selon son administration. L'enjeu politique est immense pour le démocrate, à un an environ d'élections législatives de mi-mandat.