Aucune trace d'explosifs n'a été trouvée sur les corps des victimes françaises du vol MS804 Paris-Le Caire d'Egyptair qui s'est abîmé en Méditerranée il y a près d'un an, mettant à mal la piste de l'explosion avancée par les autorités égyptiennes, rapporte vendredi Le Figaro. Selon le journal, dont les informations sont confirmées de source proche du dossier par Reuters, les gendarmes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui ont procédé à des prélèvements, "viennent de conclure à l'absence de traces d'explosifs sur les corps des passagers".
La thèse égyptienne exclue par la France. "La thèse de l'explosion en vol due à une bombe déposée à Roissy, avancée par les Égyptiens, est donc exclue", ajoute-t-il. La justice française a ouvert fin juin dernier une information judiciaire sur la catastrophe de l'Airbus A320 d'Egyptair, qui a fait 66 morts, dont 12 Français, le 19 mai 2016. Les experts avaient privilégié dans un premier temps une cause technique avant que la commission d'enquête égyptienne ne fasse état de la découverte de traces d'explosifs sur les corps des victimes, qui ont été récupérés à bord de l'épave de l'appareil.
Les corps rapatriés en janvier. Mais le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français avait alors déclaré impossible de tirer des conclusions sur l'origine du crash sur la base des informations transmises par la partie égyptienne et l'enquête ouverte en France l'a été pour le seul motif d'"homicide involontaire". Les corps des 12 passagers français ont été remis à la France en janvier.