Les autorités boliviennes ont interpellé mardi le directeur général de la compagnie charter Lamia, détentrice de l'avion qui s'est écrasé la semaine dernière en Colombie, faisant 71 morts dont la plupart des footballeurs de l'équipe brésilienne de Chapecoense.
Une "affaire d'homicide" ? Gustavo Vargas, le directeur général de la petite compagnie, et deux employés ont été arrêtés et emmenés au bureau du procureur de Santa Cruz pour y être interrogés. Passée la limite légale de huit heures d'interrogatoire, les procureurs devront statuer sur leur détention. Le procureur général de Bolivie, Ramiro Guerrero, a précisé en outre que l'enquête préliminaire portait sur une infraction criminelle aux procédures de sécurité. "Cela pourrait facilement devenir une affaire d'homicide", a-t-il ajouté.
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L'enquête progresse, les sanctions tombent. L'avion est tombé en panne de carburant, a annoncé la semaine dernière l'Autorité de l'aviation civile colombienne en se basant sur le rapport des enquêteurs qui ont inspecté l'épave. L'Aviation civile bolivienne a annoncé dans la foulée la suspension la licence de la compagnie charter Lamia. Mardi, la Bolivie a demandé au Brésil d'expulser une contrôleuse aérienne bolivienne, Celia Castedo, accusée de négligence. Les autorités brésiliennes ont annoncé qu'elle était venue les trouver pour leur fournir des informations. Selon la chaîne de télévision brésilienne Globo, elle aurait remis en cause le plan de vol suivi par l'avion, trop long au vu de ses capacités et chercherait l'asile au Brésil.
Les procureurs fédéraux brésiliens ont annoncé qu'ils rencontreraient mercredi leurs homologues colombiens et boliviens pour faire la lumière sur l'accident.