Crash de l'A321 : l'Egypte se refuse à parler d'attentat

© KHALED DESOUKI / AFP
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B.B , modifié à
Le ministre égyptien des Affaires étrangères a déploré que pour le moment, les renseignements étrangers n'ont pas été communiqués à l'Egypte. Et assure, contrairement à d'autres, qu'"aucune hypothèse" n'est pour l'heure privilégiée.

Jeudi, la thèse de l’attentat semblait se préciser, une des boîtes noires de l'A321 russe qui s'est écrasé en Egypte confirmant le caractère "brutal, soudain" de l'événement qui a précipité la chute de l'appareil. En clair, l'enquête s'orientait vers la piste d'une bombe à bord de cet avion de la compagnie russe Metrojet. Sauf que samedi matin, le ministre égyptien des Affaires étrangères a indiqué samedi qu'aucune "hypothèse" ne ressortait à ce stade de l'enquête. "Nous n'avons écarté aucune possibilité mais il n'y a pas encore d'hypothèse avant que l'enquête soit finie et qu'un rapport complet soit prêt", a dit Sameh Choukri lors d'une conférence de presse au Caire.

"Nous nous attendions à ce que les données techniques nous soient fournies". Lors de cette conférence de presse, Sameh Choukri, chef de la diplomatie égyptienne, a par ailleurs reproché aux "pays étrangers" de ne pas avoir répondu aux appels de l'Egypte à davantage de coopération en matière de lutte antiterroriste et de ne pas partager avec Le Caire les informations de leurs services de renseignement. "Les informations que nous avons entendues (sur les causes du crash) n'ont pas été partagées en détail avec les services de sécurité égyptiens", a-t-il déclaré. "Nous nous attendions à ce que les données techniques nous soient fournies."

Près de 80.000 touristes russes bloqués en Egypte

Près de 80.000 ressortissants russes se trouvent actuellement en vacances en Egypte, mais il n'y a pas de plan d'urgence pour les évacuer, a affirmé samedi un responsable du tourisme à Moscou. Ces touristes, qui séjournent pour la plupart dans les régions de Charm el-Cheikh et Hurghada au bord de la mer Rouge, pourront rentrer dans leur pays au moment qu'ils choisiront, a assuré Irina Tiourina, porte-parole de la fédération de l'industrie touristique russe.

"Il n'y aura pas d'évacuation", a-t-elle assuré, tout en précisant que des avions sont envoyés en Egypte pour rapatrier ceux qui le souhaitent. "Les touristes retourneront d'Egypte en Russie à leur propre rythme", avait également assuré vendredi le vice-Premier ministre Arkady Dvorkovich.