Une femme de 35 ans, qui a prétendu avoir perdu une cousine dans l'accident du vol Germanwings dans les Alpes françaises le 24 mars 2015, a été condamnée mercredi à un an de prison avec sursis par un tribunal de Cologne.
Aucun lien avec la victime. Alléguant être la cousine d'une enseignante morte dans la catastrophe, cette femme avait bénéficié des mesures mises en place pour les familles des victimes par Lufthansa, maison-mère de la compagnie allemande low-cost Germanwings. Elle s'est ainsi rendue en France à deux reprises, dont une fois avec ses deux enfants et un ami, et a été hébergée plusieurs jours à Marseille dans un hôtel haut de gamme, occasionnant plus de 15.000 euros de frais à Lufthansa.
Une sanction pas encore définitive. La peine d'un an de prison avec sursis prononcée mercredi à Cologne n'est cependant pas encore définitive. La jeune femme n'ayant pas été présente devant la cour mercredi, elle est en droit de demander une nouvelle audience, a expliqué dans un communiqué le tribunal. L'enquête a prouvé qu'elle n'était aucunement liée à cette enseignante du lycée d'Haltern, décédée avec une autre professeure et 16 adolescents de cet établissement du nord-ouest de l'Allemagne, qui rentraient d'un voyage scolaire.
Un accident qui a fait 150 morts. Le vol 4U 9525 de Germanwings s'est écrasé dans le sud des Alpes françaises alors qu'il ralliait Barcelone à Düsseldorf, dans l'ouest de l'Allemagne, faisant 150 morts dont 72 Allemands et 50 Espagnols. L'accident a été provoqué par le copilote, Andreas Lubitz, qui avait pris les commandes, verrouillé la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord et précipité "intentionnellement" l'appareil au sol. Le jeune homme de 27 ans souffrait de troubles psychiatriques.