L'information n'accrédite pas la piste d'un attentat mais ne l'exclut pas non plus. Selon un enquêteur russe, l'avion charter russe qui s'est écrasé samedi dans le Sinaï avec 224 personnes à bord s'est disloqué en l'air avant de toucher le sol, a indiqué dimanche le chef des experts aéronautiques russes.
L'annonce. "La dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d'environ 20 kilomètres carrés", a déclaré Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d'aviation (MAK), cité par les agences russes, précisant qu'il était "trop tôt pour parler de quelconques conclusions".
Toutes les hypothèses restent ouvertes. Au lendemain du crash de l'Airbus A321-200 de la compagnie russe Metrojet, toutes les hypothèses restaient ouvertes. Il peut s'être produit "un éclatement technique: un moteur qui explose, un problème de chargement en soute... Il y a plusieurs cas de figure où se produit un gros problème en vol, et l'avion se désintègre avant d'arriver au sol, sans que ce soit un attentat", estime l'expert aéronautique Robert Galan. Toutefois, rares sont les problèmes techniques pouvant aboutir à une explosion ou une dislocation.
Pour Jean-Paul Troadec, ancien directeur du BEA (Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la sécurité de l'Aviation civile), "une explosion en vol de l'avion qui soit liée à une cause interne est quand même très peu probable".