Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé lundi à la "non-ingérence" au Liban, sans toutefois nommer l'Iran ou l'Arabie saoudite d'où le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé sa démission, déclenchant une crise politique.
Paris "préoccupé" de la situation. "Pour qu'il y ait une solution politique au Liban, il faut que chacun des responsables politiques ait évidemment sa totale liberté de mouvement et que la non-ingérence soit un principe de base", a déclaré Jean-Yves Le Drian en arrivant à une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Bruxelles. "Pour l'instant", Saad Hariri "déclare être libre de ses mouvements, nous n'avons pas de raison de ne pas le croire", a toutefois tenu à souligner Jean-Yves Le Drian.
"Nous sommes préoccupés de la situation au Liban parce que le Liban a une longue histoire avec la France, et nous sommes soucieux de sa stabilité, nous sommes soucieux de son intégrité, nous sommes soucieux de la non-ingérence et nous sommes soucieux de la constitution libanaise", a martelé le ministre, qui a souhaité "que le gouvernement libanais puisse se stabiliser le plus vite possible".