Le ministre qatari des Affaires étrangères a affirmé mardi que la liste des demandes de l'Arabie saoudite et de ses alliés adressée à son pays, qu'ils accusent de "soutenir le terrorisme", était "irréaliste".
"La liste est irréaliste et irrecevable", a déclaré cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani lors d'une conférence de presse à Doha. "Elle ne porte pas sur le terrorisme, elle appelle à mettre fin à la liberté d'expression".
La fermeture d'Al-Jazeera. Dans cette liste, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte exigent de l'émirat gazier notamment de fermer la chaîne Al-Jazeera et une base militaire turque et de réduire ses relations avec l'Iran afin de mettre fin à la profonde crise diplomatique qui secoue le Golfe depuis la rupture le 5 juin par les quatre pays avec Doha. Ces pays doivent évaluer, lors d'une réunion prévue mercredi au Caire, la réponse du Qatar à leurs demandes, remise la veille au Koweït.
Une crise qui doit être réglée "par le dialogue". Le ministre qatari a souligné que la crise devrait être réglée par "le dialogue (...) dans un cadre clair et selon les principes de non-ingérence et du respect de la souveraineté des États". "Le Qatar refuse la tutelle d'un quelconque État", a souligné cheikh Mohammed lors de la conférence de presse qu'il a tenue conjointement avec son homologue allemand, Sigmar Gabriel, en visite au Qatar. Sigmar Gabriel effectue une tournée régionale axée sur la crise du Golfe qui l'a conduit aussi en Arabie saoudite et aux Émirats.