Le Qatar a salué jeudi la décision saoudienne d'assouplir les conditions d'entrée en Arabie pour les citoyens qataris désireux de participer au pèlerinage annuel musulman à La Mecque, tout en dénonçant la "politisation" de cet événement religieux.
Un pèlerinage trop politisé. "Indépendamment de la manière dont des Qataris se sont vus interdire le pèlerinage, qui a été politisé, et de la manière également politisée dont on leur a ensuite permis d'effectuer le pèlerinage, le gouvernement du Qatar salue la décision (saoudienne) et y répondra positivement", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani lors d'une conférence de presse à Stockholm. "Ce qui nous importe en fin de compte, c'est que nos concitoyens aient la possibilité maintenant d'effectuer le hajj et nous continuons de demander que le pèlerinage ne soit pas politisé", a-t-il ajouté.
Une "initiative personnelle" de la famille princière. Cheikh Mohamed a affirmé qu'une démarche faite auprès des Saoudiens la veille était "une initiative personnelle" d'un membre de la famille princière des Al-Thani, qui n'a pas été selon lui mandaté par le gouvernement de Doha. Le roi Salmane d'Arabie saoudite a ordonné mercredi soir l'ouverture de la frontière pour permettre aux Qatariotes d'effectuer le hajj, le pèlerinage de La Mecque, a annoncé l'agence officielle de presse saoudienne SPA.
Une crise entre le Qatar et ses voisins. Le 5 juin, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar en l'accusant de soutenir des groupes extrémistes et de se rapprocher de l'Iran chiite, grand rival du royaume saoudien sunnite. Ryad et ses alliés ont également pris des sanctions contre le Qatar en fermant leurs liaisons aériennes, maritimes ou terrestres.