Dans le conflit russo-ukrainien, un pays se tient aux côtés de la Russie : la Chine. Un front sino-russe qui inquiète les Occidentaux et notamment les Américains qui voient dans cette alliance de circonstance une occasion pour ces deux puissances d’imposer leurs modèles autoritaires. Il y a deux semaines, lors de l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, Vladimir Poutine se tenait aux côtés de son grand ami Xi Jinping. Les Jeux sont terminés, mais l'alliance entre les deux pays est plus forte que jamais. La Chine vole au secours de son allié russe et défend ses positions sur le dossier ukrainien.
Il faut respecter le point de vue de Moscou, affirme Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, qui en profite pour taper sur l'Alliance atlantique. "L'Otan est le résultat de la guerre froide. Elle doit s'adapter à son époque", a-t-il affirmé. "La guerre froide est terminée depuis longtemps. L'expansion de l'Otan à l'Est serait-elle propice au maintien de la paix et à une stabilité durable en Europe ? C'est une question à laquelle nos amis européens doivent sérieusement réfléchir", a conclu Wang Yi.
Un risque pour Taïwan
Le président chinois est opposé à tout élargissement de l'Alliance atlantique et accuse les États-Unis de souffler sur les braises. À Pékin, on surveille de près l'évolution de cette crise. Car si Vladimir Poutine venait à envahir l'Ukraine, sans réaction des Américains, ce serait considéré comme un feu vert à la prise de Taïwan par la Chine communiste.