Cuba poursuit son ouverture sur le monde extérieur. Le monopole d’État cubain chargé des télécommunications Etecsa a annoncé l'ouverture dès juillet de 35 espaces wifi payants ouverts au public, une première dans cette île où l'accès à internet est strictement contrôlé. Ces espaces ouverts dans les principales villes du pays, dont cinq à La Havane, constituent "une première étape vers un meilleur accès à internet" à Cuba, a annoncé le directeur de communication d'Etecsa Luis Manuel Diaz au quotidien officiel Juventud Rebelde paru jeudi.
Des tarifs encore inconnus. Une baisse générale des tarifs pour l'internet public sera appliquée pour atteindre 2 dollars l'heure. Mais ce prix, qui demeure prohibitif pour la plupart des Cubains, ne correspond pas encore au "prix désiré", a précisé le responsable. Ce dernier n'a toutefois pas précisé si les mêmes tarifs seront appliqués aux zones wifi. Ces mesures surviennent dans le cadre d'une stratégie nationale annoncée en avril et visant à permettre à "tous les Cubains" d'accéder à internet d'ici cinq ans, suivant le plan 2020 de l'Union internationale des télécommunications (UIT).
Des prix prohibitifs à l'heure actuelle. Selon plusieurs experts indépendants, le plan cubain ne pourra être mené à bien que si le secteur s'ouvre à l'investissement étranger. Or le renforcement des équipements de télécommunications figure parmi les priorités des États-Unis dans le cadre de leur rapprochement avec l'île communiste annoncé fin 2014. Plusieurs délégations spécialisées américaines ont d'ailleurs déjà fait le voyage à Cuba ces derniers mois. Depuis 2013, les Cubains ont accès à 155 salles publiques de navigation où Etecsa maintient depuis février des tarifs promotionnels abaissés de 4,50 à 2,50 dollars l'heure. Des prix encore hors de portée pour la majorité des Cubains, dont le salaire moyen ne dépasse pas 20 dollars par mois.