Le père de la révolution cubaine Fidel Castro, 90 ans depuis un mois, est apparu lundi dans les médias cubains pour la troisième fois en moins d'une semaine, du jamais-vu depuis plusieurs années.
Survêtement et chemise blanche. L'ex-président cubain, qui a cédé le pouvoir à son frère Raul en 2006, a reçu dimanche soir à son domicile, à l'ouest de La Havane, le Premier ministre chinois Li Keqiang. Sur les trois clichés publiés lundi par les médias d'État, l'ex-président apparaît vêtu de son habituel survêtement et d'une chemise blanche. Sur l'une des photos, sont présentes les épouses des deux dignitaires, Dalia Soto del Valle et Cheng Hong. Sur une autre, Fidel Castro serre la main de son hôte debout.
Une intense semaine diplomatique. Visiblement en bonne forme pour son âge, l'ex-président boucle ainsi une intense semaine diplomatique, puisqu'il avait déjà reçu trois jours plus tôt le Premier ministre japonais Shinzo Abe et, le 19 septembre, le président iranien Hassan Rohani. Avant cette série d'apparitions, Fidel Castro avait été vu pour la dernière fois en public le 13 août à l'occasion de son 90ème anniversaire.
Une santé qui s'améliore. Lors de sa précédente apparition, le 19 avril, à la clôture du Congrès du parti communiste cubain, il avait admis, la voix tremblante : "Bientôt, j'en aurai fini comme tous les autres. Notre tour viendra, à tous". Il avait aussi évoqué le legs du communisme cubain, au moment où l'île est engagée depuis fin 2014 dans un rapprochement avec l'ex-ennemi américain. Toujours écouté sur l'île, Fidel Castro n'a jamais remis en cause le virage diplomatique de son frère, mais il n'a de cesse de rappeler sa méfiance vis-à-vis de Washington.
Entre février 2014 et avril 2015, l'ex-président, victime en 2006 d'une hémorragie intestinale, avait totalement disparu des écrans cubains, alimentant de nombreuses rumeurs sur une éventuelle dégradation de son état de santé. Mais depuis un an et demi, il a recommencé à recevoir chez lui personnalités et dignitaires étrangers, tout en limitant ses déplacements.