Il est encore "trop tôt" pour spéculer sur les auteurs de la cyberattaque mondiale survenue le week-end dernier, a estimé Europol mardi alors que des chercheurs en sécurité informatique ont découvert un lien potentiel avec la Corée du Nord.
"Nous ne spéculons pas." "Nous sommes ouverts pour enquêter dans toutes les directions mais nous ne spéculons pas et nous ne pouvons pas confirmer cela", a déclaré Jan Op Gen Oorth, porte-parole de l'Office européen des polices. "Il est trop tôt pour dire quoi que ce soit", a-t-il ajouté.
"Cela pourrait venir de n'importe où." Neel Netha, informaticien chez Google, a mis en ligne des codes informatiques montrant certaine similarité entre le virus "Wannacry", qui a touché des dizaines de milliers d'entreprises et d'administrations dans 150 pays, et une autre série de piratages attribués à la Corée du Nord. Des experts ont estimé que ces indices, même s'ils ne sont pas complètement concluants, prouvent que la Corée du Nord est derrière cette attaque informatique. "Cela pourrait venir de n'importe où, de n'importe quel pays", juge pour sa par Jan Op Gen Oorth.
165.000 adresses IP affectées mardi matin. Par ailleurs, Europol a fait le point sur le nombre d'ordinateurs affectés dans le monde. En tout, 165.000 adresses IP étaient affectées mardi matin, ce qui représente une baisse de 38% par rapport aux 226.800 adresses touchées dimanche. Quelque 243 paiements ont été effectués par des victimes pour une valeur de près de 57.000 euros a indiqué Europol. Le virus "Wannacry" verrouille les fichiers des utilisateurs et demande une rançon de 300 dollars (275 euros) pour en retrouver l'usage.