Permettre le retour des habitants évacués du nord d’Israël à cause des frappes quotidiennes du Hezbollah dans la région… Voilà l’objectif prioritaire de l’armée israélienne, qui poursuit son offensive au Liban. Au total, 60.000 personnes déplacées, relogées pour la plupart dans des hôtels partout dans le pays, avec la même attente : pouvoir bientôt rentrer chez eux.
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"Je veux retrouver ma vie d’avant" lâche Jacob, un panier de linge sale dans les bras, qui vit depuis presque un an dans une chambre d’hôtel dans le centre de Tel Aviv. "On vit dans une petite chambre avec toute ma famille, mes enfants, mes petits-enfants… Il n’y a rien pour nous ici, mais au moins, on est en sécurité", ajoute-t-il. Comme lui, la plupart des résidents de l’hôtel viennent de Kyriat Shmona, ville de Haute Galilée située à moins de deux kilomètres du Liban, cible quotidienne des roquettes du Hezbollah.
"Se battre jusqu'au bout"
"C’est très dur d’être loin de sa famille, sans ta maison, tes amis, ton travail. Tu n’as plus de vie, plus rien", témoigne Mor. "Une chose est sûre : tant qu’il y a une menace, on n'est pas près de rentrer chez nous", déplore la jeune femme.
Sa maison a été touchée par une roquette le mois dernier, tout comme celle de Yoav, qui n’attend pourtant qu'une chose. "Si ça ne tenait qu’à moi, je serais rentré depuis longtemps, mais on ne pourra pas avec la fin de la guerre… C’est pour cela que l’on doit se battre jusqu’au bout, jusqu’à ce que le Hezbollah soit repoussé loin de la frontière", soutient le père de famille. Ce dernier suit de près les événements au Liban, avec l’espoir de quitter enfin la chambre d’hôtel qu’il occupe avec sa femme et leurs deux filles.