Amar Ezzahi, la plus grande figure du châabi, la musique populaire algéroise dérivée de l'andalouse, est décédé mercredi à l'âge de 75 ans. L'annonce de son décès a immédiatement couru sur les réseaux sociaux et faisait l'ouverture des journaux télévisés. Des centaines de fans se sont rassemblés devant son domicile où s'est rendu le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.
Une vie d'ascète. Amar Ezzahi (le joyeux), de son vrai nom Amar Ait-Zaï, a passé la majeure partie de sa vie près de la vieille ville d'Alger où il était arrivé très jeune, après sa naissance dans un village de Kabylie en 1941. Son répertoire compte des dizaines de chansons enregistrées à partir de 1963. Des fans les ont regroupées sur internet au moment où sa santé déclinait ces dernières années. L'artiste a mené une vie d'ascète : il n'était pas marié, n'avait pas d'enfant et a toujours refusé d'encaisser ses droits d'auteurs.