La compagnie aérienne Air France a empêché quinze passagers d'embarquer ce week-end direction les États-Unis. L'un des passagers partait de Paris, les autres étaient en transit. La compagnie a pris en charge leur retour. "C’est le droit international, on l'applique, tout simplement", a justifié un porte-parole d'Air France dimanche.
Car depuis vendredi soir, les ressortissants de sept pays musulmans ne sont plus les bienvenus au pays de l'oncle Sam. Qu’ils viennent du Yémen, d’Irak, d’Iran, de Libye, de Syrie, de Somalie ou du Soudan, l’entrée à la frontière américaine leur est refusée à cause d’un décret signé par le nouveau président Donald Trump.
Réacheminer les passagers. "Toutes les compagnies reçoivent les consignes des gouvernements et n’ont pas le choix", ajoute Philippe Evin, le président du syndicat de pilotes SNPL Air France. "Il est du ressort des compagnies de vérifier que les documents officiels, passeports, visas, sont à jour. Elles sont responsables d'avoir acheminer un passager qui ne serait pas admis dans le pays. Dans ces cas-là, elles doivent payer des amendes mais surtout la compagnie est obligée de réacheminer le passager, potentiellement à sa charge".
Prévenir les clients. Ce genre de situation arrive parfois pour d’autres pays lorsqu'un visa est non valide ou dans le cas d'un passeport expiré. La compagnie doit alors payer le vol retour. Pour éviter que cela se produise à nouveau dans les jours qui viennent, Air France informe ses clients des pays concernés par l’interdiction américaine.