Deux jours après la signature d'un décret "anti-immigrés" de Donald Trump, une vingtaine de personnes étaient toujours interrogées dimanche par les services d'immigration américains. L'application du décret a, à ce stade, conduit à une centaine de contrôles et près de 200 voyageurs ont été empêchés d'embarquer à destination des Etats-Unis, selon les chiffres officiels communiqués par la Maison-Blanche.
Une vingtaine d'étrangers interrogés. Une "vingtaine de personnes" étaient toujours retenues dimanche matin par les services d'immigration américains pour des "vérifications plus poussées", a indiqué le secrétaire général de la Maison-Blanche, Reince Priebus. "Je pense que ces gens seront relâchés s'ils ne présentent pas de danger et peut-être que certains resteront en détention s'ils sont jugés dangereux pour ce pays", a t-il dit dimanche sur la chaîne CBS.
109 voyageurs contrôlés. Le porte-parole de la Maison Blanche a par ailleurs indiqué que sur les 325.000 étrangers arrivés aux Etats-Unis samedi, seuls "109 personnes" ont subi des contrôles renforcés afin de "s'assurer que les gens que nous laissons entrer dans notre pays viennent avec des intentions pacifiques", a t-il déclaré dimanche sur la chaîne ABC. "Nous ne voulons pas laisser s'infiltrer quelqu'un qui cherche à nous nuire. C'est tout. Je sais que dans certains cas cela va causer des inconvénients", a t-il ajouté. Selon le New York Times, samedi soir 81 personnes avaient obtenu l'autorisation de rentrer sur le territoire après ces "vérifications extrêmes".
200 personnes empêchées d'embarquer. Environ 200 autres personnes ont été empêchées d'embarquer vers les Etats-Unis, selon la Conseillère de Donald Trump, Kellyanne Conway dans l'émission Fox News Sunday. Sean Spicer a justifié l'absence d'annonce préalable - qui a conduit à une situation chaotique dans les aéroports américains, en particulier à New York - par la nécessité de "s'assurer que les gens n'arrivent pas en masse avant que (le décret) se mette en place". Le décret signé par Donald Trump a mis en place de sévères restrictions dans l'accès au territoire américain et des "vérifications extrêmes" à l'encontre des ressortissants de sept pays musulmans (Syrie, Libye, Soudan, Iran, Irak, Somalie et Yémen).