600.000 ressortissants chinois habitent sur le sol français et la plupart d'entre eux sont basés en Ile-de-France. Une diaspora pour la grande majorité insérée dans la vie économique française, notamment à Paris, avec le rachat de nombreux commerces et des méthodes parfois douteuses.
Une visite présidentielle XXL et sous haute surveillance. Le président chinois, Xi Jinping, est arrivé, ce lundi 6 mai, en France et il a passé la première journée de son déplacement à parler de politique internationale avec Emmanuel Macron et Ursula Von der Leyen. Ce mardi, le président chinois va se déplacer, en compagnie d'Emmanuel Macron, dans le département des Hautes-Pyrénées et plus précisément au niveau de la station de ski de La Mongie.
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"C’est un lieu de contrôle politique"
Il est important de rappeler que la Chine bénéficie d’une forte communauté en France. 250.000 ressortissants habitent sur le sol français et la plupart sont basés en Ile-de-France. Une diaspora pour la grande majorité insérée dans la vie économique française, notamment à Paris, avec le rachat de nombreux commerces et des méthodes parfois douteuses. Car derrière cette économie lucrative se cachent en réalité des intérêts bien identifiés pour Pékin. Le régime chinois pousse sa diaspora à investir les lieux de sociabilité, à commencer par les bars-tabac et les PMU franciliens. Un lieu privilégié de collecte du renseignement chinois, puisque 60% sont aujourd’hui entre les mains de la communauté chinoise.
Ces commerces sont rachetés et ce n’est pas anodin, comme l’explique l’ancien sénateur André Gattolin, spécialiste de la Chine. "C’est un lieu de contrôle politique, car on entend tout ce qui se passe avec les conversations. Et régulièrement, les responsables doivent se rendre, tous les ans, 5 à 6 semaines en Chine et font deux semaines de débrief sur toute la situation du quartier, sur le plan humain, social", a déclaré le sénateur des Hauts-de-Seine.
Ce système de rachat ciblé touche aussi les salons de massages, bien souvent vitrines d’une prostitution cachée. "Ce sont toutes des femmes qui sont issues d’une région très pauvre, au nord de la Chine, le Shenzhou et tout le réseau est tenu par des gens du Whenzhou. Ce sont eux qui sont les plaques tournantes de ce réseau illégal", a ajouté André Gattolin. Outre la collecte de ces renseignements, racheter ces commerces permet parfois à la diaspora chinoise de blanchir de l’argent en toute discrétion au profit des réseaux mafieux directement pilotés par Pékin.