Des Casques blancs, célèbres secouristes des zones rebelles de Syrie, ont finalement reçu leur visa pour se rendre aux Etats-Unis et assister aux Oscars où ils sont le sujet d'un documentaire en lice pour une statuette.
"Nous avons eu nos visas". Durant des semaines, les secouristes et l'équipe du film ont craint de ne pas pouvoir assister à la cérémonie en raison d'un décret du 27 janvier du président américain Donald Trump interdisant à tous les Syriens l'entrée aux Etats-Unis. Mais le 9 février, une cour d'appel américaine a confirmé le blocage de l'application de ce décret, ouvrant la voie à la délivrance de visas pour les secouristes."Nous avons eu nos visas hier (vendredi), mais nous ne savons pas encore de manière sûre si nous pourrons voyager ou pas", a déclaré par téléphone Raed Saleh, un des chefs des secouristes. "Nous ne voulons pas avoir de problèmes aux frontières ou à l'aéroport", a-t-il ajouté alors que l'administration américaine a dit préparer un nouveau décret migratoire.
Plus de 78.000 vies sauvées. Le documentaire "The White Helmets" (Les Casques blancs) a été nominé aux Oscars dans la catégorie documentaire court. Depuis sa création en 2013, le corps des secouristes a compté plus de 3.000 volontaires et affirme avoir sauvé plus de 78.000 vies. Il tire son nom des casques blancs portés par ses membres et s'est fait connaître dans le monde entier par ses opérations de secours risquées au milieu de bombardements du régime syrien.
"Nous espérons gagner l'Oscar". La cérémonie des Oscars aura lieu le 26 février à Hollywood. "Avec le nombre de gens qui la regarderont, ce sera une opportunité incroyable de parler de toute la souffrance en Syrie", a affirmé Raed Saleh, qui sera accompagné d'un de ses collègues, Khaled Khatib. "Il nous a fallu beaucoup d'efforts pour faire ce documentaire", a rappelé Raed Saleh en rappelant que certains des protagonistes du film sont morts depuis à cause de la guerre. "Nous espérons gagner l'Oscar car cela apporterait un soutien moral aux Casques blancs et leur montrerait que tous leurs sacrifices n'ont pas servi à rien", a-t-il ajouté.