Quelques centaines de manifestants portant des gilets jaunes et imitant la contestation en France ont protesté vendredi à Tel-Aviv et Jérusalem contre l'augmentation du coût de la vie annoncée en 2019. Répondant à un appel sur les réseaux sociaux, ils étaient quelques centaines à Tel-Aviv et quelques dizaines à Jérusalem, brandissant des drapeaux israéliens et des pancartes dénonçant la cherté de la vie, et disant vouloir suivre l'exemple français.
Produits alimentaires, eau, électricité vont augmenter. Les Israéliens ont appris cette semaine par la presse que les prix des produits alimentaires, de l'électricité, de l'eau ou encore des abonnements téléphoniques, mais aussi les impôts locaux allaient augmenter l'année prochaine, sous l'effet de l'affaiblissement du shekel, la monnaie nationale, par rapport au dollar et à l'euro. Israël est déjà connu pour le coût élevé de la vie.
"Nous voulons nous inspirer du modèle français". "La lutte contre l'augmentation du coût de la vie ne fait que commencer", a dit Azi Nagar, 63 ans, un des instigateurs de la manifestation place de France à Jérusalem, non loin de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahou. "Nous voulons nous inspirer du modèle français pour obtenir de vrais changements", a dit ce militant du parti travailliste, dans l'opposition au gouvernement de droite.
Des mouvements de contestation en 2011. Le ministre des Finances Moshe Kahlon a annoncé cette semaine la création d'une commission chargée de trouver des solutions. En 2011, des dizaines de milliers de personnes avaient participé à un large mouvement de contestation sociale, contre la vie chère, qui n'avait pas abouti à de grands résultats.
L'un des instigateurs du mouvement des "gilets jaunes" local, ancien responsable des manifestations en 2011, Shay Cohen, a affirmé au quotidien Maariv que "non seulement, rien n'a évolué depuis 2011 mais la situation s'est aggravée". A côté d'une croissance faisant l'envie de bien des pays occidentaux, d'un chômage très bas et d'une inflation jusqu'à présent quasi-inexistante, plus de 20% de la population en Israël vit sous le seuil de pauvreté.