Crash du vol Egyptair Paris-Le Caire : des traces d'explosifs retrouvées sur des victimes

15 Français avait été tués dans le crash du vol MS804. © AFP
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avec AFP , modifié à

Des traces d'explosifs ont été retrouvées sur les dépouilles des victimes du crash d'Egyptair. Ces éléments renforcent les "soupçons sur l'origine criminelle de l'accident".

Des traces d'explosifs ont été détectées sur les restes de victimes du crash le 19 mai d'un avion de la compagnie EgyptAir reliant Paris au Caire, qui avait fait 66 morts, a indiqué jeudi le ministère égyptien de l'aviation. La commission d'enquête égyptienne a transmis ces éléments au parquet, a ajouté le ministère dans un communiqué en expliquant que selon la loi égyptienne le procureur est saisi "s'il devient clair aux yeux de la commission d'enquête (sur le crash) qu'il existe des soupçons sur l'origine criminelle de l'accident".

Deux hypothèses. Le vol MS804 s'était abîmé en mer Méditerranée entre la Crète et la côte nord de l'Egypte après avoir soudainement disparu des écrans radars. Les 66 personnes à bord dont 40 Égyptiens et 15 Français avaient été tuées. Les enquêteurs français privilégiaient l'hypothèse d'un incident technique alors que les autorités égyptiennes penchaient davantage pour l'hypothèse terroriste. Une des deux boîtes noires retrouvées a révélé que des alertes signalant de la fumée à bord s'étaient déclenchées avant le crash de l'Airbus A320.

Associations de victimes et BEA dubitatifs. "On est dans la manipulation", a réagi jeudi le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac) Stéphane Gicquel, "Aucun élément n'accrédite la piste terroriste. Il s'agit d'un chantage de la part des autorités égyptiennes pour faire accréditer cette thèse et protéger la compagnie EgyptAir en rejetant la responsabilité sur Paris", selon Stéphane Gicquel. En France, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile s'est montré également circonspect au sujet des dernières annonces des autorités égyptiennes : "En l'absence d'informations détaillées sur les conditions dans lesquelles ont été effectués les prélèvements et les mesures ayant conduit à la détection de traces d'explosifs, le BEA considère qu'il n'est pas possible à ce stade d'en tirer des conclusions sur l'origine de l'accident", a commenté une porte-parole.