Une juge de l'Audience nationale espagnole a ordonné lundi le placement en détention préventive des chefs des deux plus importantes associations indépendantistes catalanes, inculpés de sédition, selon des sources judiciaires.
Des policiers empêchés de sortir des locaux qu'ils perquisitionnaient. Jordi Sánchez et Jordi Cuixart, qui comparaissaient lundi pour la deuxième fois devant ce tribunal chargé notamment des affaires de sécurité nationale, sont mis en examen pour sédition pour avoir convoqué et encouragé des centaines de manifestants le 20 septembre, empêchant durant des heures la sortie d'agents de la police nationale qui perquisitionnaient des bureaux du gouvernement catalan à Barcelone.
Une "provocation" pour le gouvernement catalan. Le porte-parole du gouvernement séparatiste catalan a qualifié cette décision de "provocation de l'État espagnol". "L'État joue à provoquer (...) mais que les gens ne tombent pas dans la provocation", a dit Jordi Turull en disant comprendre "l'indignation" alors que ces deux dirigeants, Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, n'ont fait selon lui qu'appeler à des manifestations pacifiques.