Malte a donné mercredi l'autorisation à deux navires de s'abriter dans ses eaux, compte tenu du mal de mer dont souffrent la plupart des migrants à bord.
Les autorités de La Valette ont accepté d'abriter dans les eaux maltaises deux navires d'ONG allemandes transportant 49 migrants secourus en Méditerranée, en raison de la détérioration des conditions à bord, a indiqué mercredi la marine maltaise. L'autorisation a été donnée compte tenu du mal de mer dont souffrent la plupart de ces migrants en raison de l'état de la mer.
L'Europe pour une répartition des migrants. Le premier de ces navires, le Sea-Watch 3, qui bat pavillon néerlandais, navigue depuis le 22 décembre dans l'attente de pouvoir entrer dans un port. Il a à son bord 32 migrants - dont trois jeunes enfants, trois adolescents non accompagnés et quatre femmes -, originaires du Nigeria, de Libye et de Côte d'Ivoire. Les Pays-Bas se sont dits mercredi prêts à accueillir une partie de ces migrants "à condition que d'autres pays européens fassent de même". Si l'Italie, Malte et l'Espagne ont refusé d'accueillir les migrants du Sea-Watch 3, plusieurs villes allemandes ont proposé de les prendre en charge. Samedi, un porte-parole du gouvernement a expliqué que l'Allemagne n'acceptait d'accueillir ces migrants qu'en cas de partage avec d'autres pays européens, comme cela s'est déjà produit depuis que l'Italie a officiellement fermé ses ports en juin.
Malte a secouru près de 250 migrants depuis dimanche. Un navire d'une autre ONG allemande, Sea-Eye, lui aussi toujours en mer avec 17 personnes à son bord dans l'attente d'être autorisé à accoster, a également été autorisé mercredi à s'abriter dans les eaux maltaises. Il compte notamment à son bord 16 hommes, dont le plus jeune a 17 ans et une femme de 24 ans, tous originaires d'Afrique de l'Ouest, secourus samedi au large de la Libye.
Malte avait annoncé lundi avoir secouru en Méditerranée 180 migrants, répartis sur deux embarcations en détresse. La marine maltaise avait par ailleurs annoncé dimanche soir avoir secouru 69 autres personnes en détresse en mer. Environ 1.300 migrants ont péri en 2018 en tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre les côtes maltaises ou italiennes, selon l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM).