Trois soldats français ont été tués en Libye dimanche dernier, a annoncé mercredi le ministère de la Défense. Mardi, l'agence Associated Press, citée par le New York Times, avait révélé la mort de deux soldats de l'Hexagone dans le crash de leur hélicoptère.
Une attaque revendiquée. L'hélicoptère, où étaient les membres des forces spéciales françaises, s'est crashé dimanche dernier dans la ville de Benghazi, située dans l'est du pays, ont déclaré mardi des officiels qui ont souhaité rester anonymes. Selon eux, il n'y a eu aucun survivant. Une milice, appelée la "brigade de défense de Benghazi", a revendiqué l'attaque, précisant qu'elle avait utilisé un missile sol-air SA-7.
La France salue "leur courage". Le ministère de la Défense a annoncé ces morts mercredi, confirmant ainsi pour la première fois la présence de soldats français dans ce pays. "Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, déplore la perte de trois sous-officiers français décédés en service commandé en Libye", a annoncé dans un communiqué le ministère, sans plus de précisions. "Il salue le courage et le dévouement de ces militaires engagés au service de la France qui accomplissent, tous les jours, des missions dangereuses contre le terrorisme", ajoute le communiqué. Le ministre adresse ses "condoléances" aux familles et proches des trois militaires et "les assure de la reconnaissance de la Nation".
Hollande leur rend hommage. François Hollande a, à son tour, confirmé mercredi ces disparitions. "La Libye connaît une instabilité dangereuse. C'est à quelques centaines de kilomètres seulement des côtes européennes. Et en ce moment-même, nous menons des opérations périlleuses de renseignement" dans ce pays, a déclaré le président de la République. "Trois de nos soldats qui étaient justement dans ces opérations viennent de perdre la vie dans le cadre d'un accident d'hélicoptère. Je leur rends hommage aujourd'hui devant vous", a-t-il ajouté lors d'une intervention publique.