A Rome, une réunion rassemble mardi des ministres des Affaires étrangères ou des représentants de 23 pays, en présence de l'Américain John Kerry. L'objet ? Faire le point sur la lutte contre le groupe Etat islamique, qui semble avoir cédé du terrain en Syrie et en Irak mais se renforce en Libye. "Il y a vraiment de quoi s'inquiéter", estime Didier François, grand reporter à Europe 1.
Une progression spectaculaire en Libye. "Quand on voit la vitesse à laquelle progresse l'Etat Islamique en Libye, il y a vraiment de quoi s’inquiéter", commente le grand reporter. Le mouvement djihadiste, qui a pris la ville de Syrte en profitant du vide du pouvoir, s'est déjà attaqué à plusieurs reprises aux installations pétrolières libyennes. "A Syrte, ils ont commencé avec un hôtel du centre ville, une radio, un hôpital et comme à l'époque, ils n'étaient que quelques centaines, personne ne s'est vraiment affolé", rappelle Didier François.
Le même scénario qu'en Irak. "Il s'est passé en Libye exactement les mêmes choses qu'en Irak après la chute de Sadam Hussein", observe Didier François. "La tribu du colonel Kadhafi et de nombreux cadres de son armée ont rejoint les djihadistes par désir de vengeance. Ils sont aujourd'hui plus de 5.000 combattants aguerris, ils contrôlent 300 kilomètres de côtes juste en face de l'Italie,", détaille le journaliste.
Dans ce contexte, la réunion qui se tient à Rome a pour rôle de monter une coalition au plus vite pour empêcher le groupe Etat islamique de mettre la main sur le croissant pétrolier libyen.