Une disparition mystérieuse pour un homme controversé. Alors qu'une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte à Lyon, le patron chinois d'Interpol Hongwei Meng n'ayant plus donné signe de vie depuis le 29 septembre et son départ de France pour la Chine, le ministère de l'Intérieur a exprimé vendredi sa préoccupation quant aux menaces contre l'épouse du disparu.
Un ancien vice-ministre de la Sécurité publique. Il y a deux ans, l'élection de Hongwei Meng à la tête d'Interpol avait provoqué l'indignation des défenseurs des droits de l'homme qui redoutaient que la Chine en profite pour traquer encore plus efficacement ses dissidents réfugiés à l'étranger. Des craintes renforcées par le profil de ce policier de haut rang, poids lourd du Parti communiste chinois, et depuis près de 15 ans, vice-ministre de la Sécurité Publique.
Selon nos informations, depuis son arrivée à Lyon, Hongwei Meng n'a eu de cesse d'élargir ses prérogatives pour asseoir son pouvoir sur l'organisation. Pas question, pour lui, de se contenter d'une fonction essentiellement honorifique, comme c'est traditionnellement le cas pour le président d'Interpol.
Il aurait tenté de favoriser des accords avec une société chinoise. Toujours selon nos informations, il a aussi tenté de favoriser des accords de développement avec une grande société chinoise spécialisée dans la cyber-sécurité. A-t-il été trop proche de cette société, au point de percevoir des pots-de-vin ou a-t-il payé la chute de son mentor, condamné à perpétuité pour corruption ? Toujours est-il que le premier président chinois d'Interpol semble avoir été cueilli à sa descente d'avion et placé au secret à Pékin.